La Maison de l’Europe est une association d’informations et d’échanges entre les citoyens et les acteurs européens. Créée en 2003 et implantée à Caen depuis 2004, elle est devenue un acteur régional majeur quant à l’ouverture sur l’Europe de notre territoire. L’équipe de la Maison de l’Europe a accepté de nous recevoir dans ses locaux, rue de Formigny. Présentation de cette équipe internationale.
De g. à droite : Luigi, Alexandra G., Camille, Katarzyna, Sophie & Alexandra.
Luigi Romildo, coordinateur à la Maison de l’Europe est le « vétéran » de l’équipe. Installé à Caen depuis 2001, il a travaillé dans l’enseignement et dans le milieu associatif et a participé à plusieurs projets européens avant d’arriver ici. Depuis 6 ans à la Maison de l’Europe, il est en charge de la coordination des activités et des différents projets de l’association. Ses collègues le décrivent comme très organisé et capable de faire plein de choses en même temps « sans stress ».
Pourquoi cet engagement pour l’Europe ?
« Pour des raisons sans doute liées à ma propre histoire. Je suis Italien, né dans une famille franco-italienne, ça explique un peu mon parcours. C’est aussi parce que pour moi, la construction européenne est la perspective la plus riche et la plus intéressante pour les citoyens européens. De par ses valeurs et son rôle dans le monde, il n’y a pas d’autres projets aussi ambitieux que celui de la construction européenne. »
Alexandra G. est étudiante en M2 « expert en projets européens » et c’est son 2è stage à la Maison de l’Europe. Originaire de Biélorussie, elle participe ici à la mise en place de projets, elle s’occupe également d’une partie de la communication et travaille aussi dans l’animation périscolaire.
Quelle est la place du monde associatif en Biélorussie ?
« Là-bas il y a très peu d’associations. La société est différente, les gens n’ont pas le même esprit de solidarité. Voir qu’il y avait autant de diversité dans le monde associatif, ça a été ma plus grande surprise en arrivant en France. Les Français ont beaucoup de chances d’avoir ça et j’espère qu’ils continueront à faire vivre leurs associations. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus à la Maison de l’Europe ?
« C’est une bonne expérience pour moi, ça me permet de découvrir plein de choses et de rencontrer plein de personnes qui travaillent sur l’Europe. J’aime aussi beaucoup le fait que l’équipe soit autant ouverte.
En ce moment on fait beaucoup d’activités périscolaires et parler de l’Europe avec les enfants je crois que c’est ça qui me plaît le plus. »
Après un master avec une spécialité développement durable, Camille a choisi de réaliser un service civique à la Maison de l’Europe. Dans l’association, ses missions sont très variées : activités périscolaires, organisation de projets, communication… Arrivée en février dernier à la Maison de l’Europe, ses collègues sont toujours étonnés par son réel investissement et la considèrent comme une véritable « source à idées ».
Quel est ta meilleure expérience avec la Maison de l’Europe ?
« Il y en a trop ! Je dirai peut-être la réunion du Grand Ouest qui était très intéressante parce qu’il y avait toutes les Maisons de L’Europe de l’Ouest réunies. C’était vraiment très constructif de participer à ce projet commun et de faire avancer les choses ensemble. »
Que dirais-tu à quelqu’un qui hésite à s’engager dans l’associatif ?
« De mon point de vue, les associations sont comme toutes les autres structures, il y en a des sympathiques, d’autres un peu moins. Je pense quand-même que c’est très enrichissant de s’engager, même bénévolement, parce qu’on apprend beaucoup y compris sur soi-même. »
Katarzyna est Polonaise, elle est ici en mission de service volontaire européen depuis mai. Très vite, l’équipe a été surprise par son esprit de synthèse et sa capacité à aller au bout de ses objectifs. A la Maison de l’Europe, « Katia » participe à de nombreux projets et n’a plus besoin de faire ses preuves.
Pourquoi t’être investie dans un tel projet ?
« Mon parcours est déjà un peu « européen ». J’ai fait un Erasmus en France, j’ai participé à des chantiers internationaux, j’ai travaillé à l’Université dans le département des relations internationales… En Pologne j’ai aussi beaucoup travaillé auprès des étrangers. Je cherchais une mission en lien avec l’Europe et ici c’est exactement ce que je voulais. »
Tu es satisfaite de ta mission ?
« C’est évident mais c’est très important de trouver l’association et les projets qui nous intéressent avant de s’engager. A la Maison de l’Europe, il y a plein de projets et on est impliqué dans tous. Je trouve ça très intéressant et j’ai beaucoup de chances d’avoir trouvé cette association. »
Sophie est la dernière arrivée dans l’équipe. Elle vient d’Allemagne, un pays où il est courant de partir une année à l’étranger avant d’entamer des études supérieures. Elle a donc choisi de réaliser son service civique (allemand) dans une structure française.
Quelle est ta mission ?
« C’est une mission de 10 mois, je suis ici jusqu’en juillet. Mais je viens d’arriver alors ma mission n’est pas encore bien définie. Pour le moment, j’interviens surtout dans les projets périscolaires. »
Pourquoi avoir choisi la France ?
« En fait, je suis très intéressée par l’histoire franco-allemande. Avant, je faisais de l’animation auprès des jeunes. On s’occupait des cimetières allemands en Allemagne et dans d’autres pays. On faisait aussi des projets pour l’amitié franco-allemande. C’est pour ça que je suis ici. »
Salariée de l’association, Alexandra est arrivée il y a peu de temps à la Maison de l’Europe. Avant de rejoindre l’équipe, elle a travaillé dans l’enseignement, la musique et le tourisme. Cette passionnée de musique a eu un véritable coup de cœur pour l’association et c’est d’ailleurs grâce à sa passion qu’elle a rencontré l’équipe de la Maison de l’Europe.
Quelle est ta mission ici ?
« Pour le moment, je m’occupe principalement d’un programme européen pour les pays méditerranéens en difficulté. J’interviens aussi dans les visites d’étude, je pars avec des groupes visiter des institutions européennes et rencontrer des élus. C’est une véritable confrontation à la réalité européenne.
De temps en temps, je suis aussi chargée des activités périscolaires. Je suis toujours ravie de voir à quel point les enfants sont curieux, ça donne de belles perspectives pour l’avenir. »
Un mot pour inciter les gens à s’engager d’avantage dans le monde associatif ?
« Je pense qu’il y a un aspect solidaire qu’on peut trouver dans les associations qu’on ne retrouve pas forcément dans le privé. On a tendance à privilégier le côté commercial dans l’économie, on ne se rend pas compte à quel point le côté humain a un rôle dans l’économie. C’est nécessaire de s’engager dans l’associatif, le côté humain est beaucoup plus important qu’on ne pourrait croire. »
Luigi, quels sont les prochains rendez-vous de la Maison de l’Europe ?
« On essaie de s’inscrire dans le cadre de l’actualité européenne. Cette année, c’est l’année européenne des citoyens, l’année prochaine, on travaillera par exemple sur les élections européennes, le 70è anniversaire du Débarquement…
On a beaucoup parlé des interventions périscolaires mais ça n’est pas notre principale activité. Prochainement, on interviendra régionalement durant la fête de l’Europe en mai et à Caen pour « Caen à l’international » avec les collectivités locales.
On organisera aussi des cafés européens : des espaces de rencontres et de dialogue entre les citoyens européens. On parlera de l’Europe et de comment améliorer le quotidien des citoyens européens et on transmettra -comme toujours- nos propositions aux institutions européennes. »
Toute l’actualité de la Maison de l’Europe sur : http://www.maisoneurope-caen.org/
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